MEDINA (Suite)

Tourbit Aziza Othmana

La princesse, Aziza Othmana, décédée en 1669 est célèbre pas ses oeuvres de bienfaisance. Vers la fin de sa vie, elle affranchit l'ensemble de ses esclaves et constitua "habous" la totalité de ses biens au profit d'œuvres très divers : financement d'un hôpital, fonds destinés à affranchir les esclaves et racheter les prisonniers, à constituer leur trousseau de mariage aux jeunes filles pauvres... Une partie des revenues de ces biens "habous" était réservée à l'achat de fleurs. "Je veux qu'il y en ait tous les jours sur ma tombe", exigea la princesse. Un escalier, desservant un long couloir, aboutit à un mausolée en trois parties: au milieu, la

tombe d'Aziza Othmana et celle de son grand-père, à gauche celles de ses serviteurs, à droite, la chambre funéraire de sa famille. La partie centrale est richement décorée de céramique polychrome de Kallaline, recouvrant sol et murs et de stuc finement ciselé couvrant la coupole. Face à l'entrée, la cloison de bois qui remplace le mur du fond, séparé le tourbet de la Zaouia Sidi Ben Arous.

Souk El Birka

Le Souk construit par Youssef Dey (1610-1637) est occupé aujourd'hui par la corporation des bijouteries. De plan carré, couvert par une coupole centrale et des voûtes latérales en berceau, ce souk ressemble davantage à une place. Il y avait en son centre, l'estrade en bois sur laquelle étaient exposés les esclaves vendus à la criée. Les acheteurs après avoir fixé leur choix, allaient s'installer sur des banquettes en face de l'estrade et participaient aux enchères.

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