MEDINA (Suite)



Souk EL Attarine

On attribue aux premiers Hafsides (XIIème siècle) la création des souks dons la grande Mosquée constitue le coeur. Seuls les souks "nobles" côtoient ce vulnération sanctuaire, les autres étant repoussés à la périphérie. Longeant la façade nord de la Grande Mosquée, le souk El Attarine (des parfumeurs) a gardé sa fonction d'origine en vendant des essences, de l'encens ainsi que différents ingrédients (minerais et plantes) utilisés dans des préparations de produits de beauté. Les cierges, souvent réunis en chandeliers à cinq branches, constituent l'offrande traditionnelle à tout saint visité.
Les corbeilles capitonnées, égayant les devantures des boutiques, sont destinées à contenir les présents offerts par le fiancé à sa future épouse. Comptoirs et étagères en bois sculpté sont souvent d'une grande finesse et attestent la profonde richesse de ce souk dont l'amtmosphère suggère le luxe, le calme et la volupté d'un orient de rêve.


Souk El Kumach

Bordant le côté ouest de la Grande Mosquée, le souk El Kumach (des Etoffes) par son aspect architectural homogène indique clairement qu'un souk n'est pas une oeuvre spontanée, résultant de la juxtaposition de plusieurs boutiques, mais un ensemble harmonieux conçu comme cadre de vie. Deux rangées de colonnes en pierre divisent le souk en trois allées: L'allée centrale, prévue pour la promenade et la circulation, est plus spacieuse que les allées latérales sur lesquelles donnent les boutiques.

Deux portes défendent l'accès du Souk, l'une d'elles (côté souk El Attarine) est flanquée de colonnes à chapiteaux dans la pure tradition hispano-mauresque.
Médrasa Mouradia

Les Beys mouradites, de rite hanéfite ayant supplanté les deys et instauré un régime héréditaire, voulaient gagner le coeur des Tunisois, restés profondément malékites.

C'est donc dans un but politique que Mourad II, fils de Hammouda Pacha, bâtit au souk des Etoffes cette médersa pour les étudiants malékites (1973). Elle fut élevée sur les ruines de la caserne de la milice turque, démolie à la suite d'une révolte d'où son nom de médresa "Attouba" (du repentir).

Une grande porte cloutée, inscrite dans un large encadrement de marbre, donne accès à la cour dallée de calcaire et entourée de galeries formant un péristyle. A l'étage, une deuxième galerie à linteaux, est bordée d'une balustrade en bois . Les anciennes chambres des étudiants sont fermées de portes droites identiques alors que l'entrée de la salle de prière s'inscrit dans un arc brisé en marbre noir et blanc. Aujourd'hui, la Mouradia s'accombre fort bien de la présence et de la vitalité des jeunes élèves artisans qui s'initient aux métiers traditionnels sous l'oeil vigilant de leur maître.

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